dimanche, octobre 15, 2006

Lendemain de hier

On vient d'arriver au Melia Hotel avec Yannick et force est de constater que le centre du festival est bien mort. Plus de visage familier, plus de bruit, plus d'animation. Le centre presse est fermé, nos badges semblent ne plus rien signifier aux types de la sécurité. Donc on se pose au bord de la piscine de l'hotel une dernière fois, la connection internet semble fonctionner. Adan est déjà reparti ce matin,.

Donc hier remise des prix hier, on se croyait dans Star Wars tellement il y avait de lasers. Et donc plein de prix, une quinzaine. Rien pour Naufrage comme on vous a dit. Et rien pour mon pote Mason et son Broken. Mais bon, son film est acheté par les Weinstein, donc tout va bien pour lui. On est pas resté pour The Illusionist, car on devait se rendre à la fête de clôture.

Et là arrive ce qui était forcé d'arriver. On me présente au boss du festival Espoo qui dit "oh you're the director of Naufrage, do you know someone is working on the same Clive Barker short story?" Là je me sens un peu con, je sais que je dois assumer le fait que j'ai pas contacté Barker (même si j'ai tenté de rentrer en contact avec son éditeur..), donc je dis un truc genre "ah oui, intéressant." Le type d'Espoo continue: "oui, Douglas Buck adapte cela comme long-métrage. Attends, le mieux c'est que je l'appelle." Ah ok, parce que le type est là... "Doug! come over." Oups. "This is the guy who did Naufrage." Là le type me demande si j'ai les droits, je lui explique la situation, budget minuscule, dépassé par le succès. Douglas se demande ce que je dois faire, me dit que j'ai pas fait les choses comme il faut (ce que je sais) et franchement je le comprends; le mec bosse sur l'adaptation de Scape-Goats et il voit notre court à Sitges. Ce qui explique pourquoi il y avait 2 types qui arrêtaient pas de parler pendant la projo. Douglas me dit quand même avoir beaucoup aimé les séquences sous-marines (ce qui donne une raison de frimer à Adan), mais ne me dit pas ce qu'il pense du film. Et me dit qu'il pensait mentionner à Barker qu'un type a fait un film de son histoire. Il rigole en disant "je vais prendre une photo de vous 4 (Annick est avec nous) pour la filer à Clive".

Donc là on sait pas ce qui va se passer. Je vais contacter Barker pour lui expliquer la situation et voir si on peut faire un deal pour les festivals, à but non commercial. Si ça marche pas, je pense que le pire qui peut arriver c'est qu'on aie plus le droit d'envoyer le film nulle part... Mais bon, finalement c'est mieux qu'on aie rencontré Douglas Buck comme cela; s'il n'avait pas causé avec nous, je pense que la première chose qu'il aurait fait en rentrant à L.A. serait de nous "dénoncer" à Barker..

La suite des aventures dès qu'on la connait.

On a quand même bien profité de la fête. On a -enfin- adressé la parole à Angel Sala, le boss du festival, pour lui dire qu'on avait passé une semaine de rêve. Sa réponse: "Revenez l'année prochaine avec un long!" Oui, alors là on est d'accord, mais comment dire.. ça coute quand même des sous de faire un film, monsieur Angel, vous savez.. Et un long en une année, disons que c'est un peu court (mauvais jeu de mot).

Parlé 2 mots avec John Fallon, aka The Arrow in the Head, du site joblo.com. Il me dit avoir aimé Naufrage et pense en parler sur le web.

On rentre bien naze vers 4h du mat et on prend un dernier verre de rouge sur le balcon.

Là aujourd'hui ils font des marathons en passant 12 films qui sont passés pendant le festival, donc on va essayer d'aller voir Children of Men.